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Reviews for Reason and horror

 Reason and horror magazine reviews

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Review # 1 was written on 2007-12-31 00:00:00
0was given a rating of 1 stars David Olexsak
Les philosophes ont tenté de fournir un fondement à l'être et à la connaissance par l'établissement d'un inventaire des entités réellement existantes (le mobilier du monde) distinguées des projections de notre langage, et par l'établissement des canons de la justification rationnelle fixant nos mots aux choses (comment et où notre langage s'y accroche-t-il). Ces entreprises ont échoué. Leur corolaire, ou contrepartie (le discrédit jeté sur le monde humain, sur la psychologie ordinaire) leur survit néanmoins. Cette survie s'explique, ou est pour le moins facilitée, selon Putnam, par la prééminence au sein de notre espèce des motivations narcissiques et orgueilleuses sur d'autres motivations telle que la conservation de soi et la recherche d'une vie bonne ; et en particulier par la prééminence du sentiment de supériorité en intelligence que nous offre, relativement aux mondes des mythes et religions, la découverte d'un univers détaché et indifférent à nos fins et valeurs (nous nous flattons d'être déprimés, parce qu'intelligents et raffinés). Putnam place le Réalisme à visage humain en opposition au climat "fin de la philosophie" incarné par Rorty et les philosophes français (Derrida et Foucault). Selon eux, l'échec de la philosophie conduit notre culture même à l'échec. Cette situation requiert une révision de nos concepts naïfs ("savoir", "connaissance", "faits", etc.). La philosophie, réplique Putnam, n'occupe pas un tel piédestal. Nous en défendons la pertinence en montrant (ou à tout le moins, en soutenant) qu'elle participe, avec le sens commun, d'une même soif de connaître au-delà des limites, et qu'elle en exprime (plutôt qu'elle n'en fonde ou n'en corrige) les perplexités et contradictions. Le succès de Putnam dans ce programme est, je crois, assez largement reconnu, ainsi qu'en attestent les réceptions de ce livre. Mais son évaluation est compliquée du fait de l'hétérogénéité de l'ouvrage (un recueil d'articles de longueurs diverses, datant de trente ans en moyennne, subdivisés en trois parties - Métaphysique ; Éthique et Esthétique ; Philosophes américains). L'ouvrage dans son ensemble peut difficilement être apprécié en dehors du cercle restreint d'étudiants et de professeurs en philosophie, du fait de sa complication terminologique et de son aridité. Les querelles avec Harmann, Lewis, Kripke et Quine sont, pour moi, inintelligibles (ou peu s'en faut). Avait-il l'ambition de viser large ? Les mêmes doutes me viennent à l'idée que l'objectif constructif de Putnam puisse convaincre le non-spécialiste. En plus d'une opposition au révisionnisme, le but poursuivi est de construire une alternative qui, comme tel, et à n'en pas douter, mérite d'être accueillie et méditée, venant d"un philosophe au métier aussi indéniable que Putnam, et venant dans une période où, justement, les avancées et constructions en dehors des orthodoxies ne sont pas légion. Putnam entend remplacer ce qu'il appelle le réalisme avec un grand R, celui qui a été conduit à la faillite par plus de trois siècles d'épistémologie, par le réalisme avec un petit r - où il est admis que notre langage et esprit pénètrent si loin et sur de si nombreux fronts à la réalité que leur distinction (ou à plus forte raison opposition) est désormais impossible. Cet argument est avancé, surtout, par le biais de ce que Putnam nomme la relativité conceptuelle (l'indistinction entre Convention / Fait), et dans une même mesure (bien que non admise comme telle), la relativité que l'on pourrait nommer axiologique (l'imbrication Fait / Valeur, cf. The Collapse of the Fact/Value Dichotomy and Other Essays). Le choix de situer la transition du Réalisme au réalisme sur fond des débats entre physique classique et quantique, complique les choses. La physique postulait, à l'intérieur d'un âge ou vision culturelle propice ( Weltanschauung ) la possibilité d'une théorie intégrale ou totalisante, tandis que cette possibilité est niée dans la physique quantique. L'observateur et l'observé n'appartiennent pas au même système (cf. l'Interprétation de Copenhague ). Cette évolution, résume-t-il, nous prive du point de vue de nulle part, celui de l'observateur Divin, dont l'atteinte constituait un puissant idéal au sein de notre vision du monde et de la connaissance. Diverses prétentions à l'intégration (physicaliste, empiriste, positiviste, cognitiviste) de l'observateur dans le système continuent de s'élever. Comme Putnam s'en explique au sujet de l'une d'elles (l'identification des "données sensorielles" avec le contact objectif, via un mécanisme de recognition primaire), une telle prétention, sous les dehors d'hypothèses récentes, s'avère être un recul en-deça de toute hypothèse sur la connaissance (sur la référence, la justification, la confirmation, etc.). Lorsqu'il prétend, pour le compte du réalisme à petit r, distinguer les critères de la vérification ou assertabilité garantie de l'accord des pairs culturels (critère cher à Rorty et aux théoriciens de "l'usage"), en affirmant la possibilité de se "prendre soi-même comme fondement" ou garanti, bascule-t-il dans une unification subjectiviste-cosmologique du réalisme (...) dans le Sujet phénoménal et transcendantal unifié par la construction de son monde ? La reprise avec approbation des conclusions pluralistes de Nelson Goodman (au dernier chapitre) semble conforter ce point de vue. Mais s'y confiner serait injure à l'inspiration que revendique Putnam, non seulement auprès de Kant (placé dans l'en-tête de plusieurs textes), mais plus largement, auprès d'une tradition antique qui fait de l'eudémonie (l'épanouissement humain) le moteur de notre soif d'entreprendre et de connaître ; fin qui, dans l'interdépendance des points de vue individuel et collectif, scientifique et profane, unifie les termes que la tradition a disjoint (faits épistémiques et valeurs morales) ; fin dont la reprise et la défense constitue l'essentiel de l'intérêt et bienfondé du réalisme putnamien - à mon humble avis.
Review # 2 was written on 2019-04-09 00:00:00
0was given a rating of 5 stars James Maxey
This work is divided into three parts: Metaphysics, Ethics and Aesthetics, and Studies in American Philosophy. The section on ethics was by far my favorite--mostly because each chapter presupposes a wealth of philosophical background on the part of the reader, and since I'm most well-versed in ethics it was much easier there to follow the lines of thought. Most appreciated is Putnam's rejection of the fact/value distinction. However, the other two sections weren't as great. The section on metaphysics worked to make me realize that I care less about the realism/anti-realism debate than I thought I did. Although, it may have just been his style that did that. Putnam spends a lot of time here philosophizing about philosophy, and his tone vacillates between arrogant and a tiresome brand of intellectual exceptionism. He's adamant about a rejection of a correspondence theory of truth, but, I confess, that's the only position that's ever made any sort of possible sense to me. Studies in American Philosophy deals with specific philosophers--mostly William James, Quine, and Pierce. James is an interesting figure, but Putnam places much more stock in his philosophy than I ever could. Quine is given a long-winded treatment, and Putnam's reliance on terminology from a variety of other writers whose work I'm unfamiliar with made his discussion difficult to grasp. Peirce's chapter is mostly a history of logic, and the vindication of Pierce's position in history, but it was not something I found myself too excited about. I guess I would say only about half of this thing I actually enjoyed reading.


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