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Reviews for Queenship and Political Discourse in the Elizabethan Realms

 Queenship and Political Discourse in the Elizabethan Realms magazine reviews

The average rating for Queenship and Political Discourse in the Elizabethan Realms based on 2 reviews is 4.5 stars.has a rating of 4.5 stars

Review # 1 was written on 2014-12-12 00:00:00
2005was given a rating of 4 stars Harold Skidds
En 2005, Natalie Mears publie aux presses de l'Université de Cambridge son premier livre portant sur la nature du discours politique et de la sphère publique à l'ère élisabéthaine. Elle est la première historienne spécialiste de la dynastie des Tudors à élargir la place du débat politique au-delà de la cour d'Élisabeth I. Sa thèse confronte plusieurs points de vue actuels sur les dynamiques politiques du règne d'Élisabeth et tente de redéfinir la notion de la sphère publique dans son contexte historique et sociologique à partir de cet exemple. Cette critique du travail de Mears tentera de placer la théorie dans son contexte historiographique, de décrire sa contribution dans le domaine puis d'évaluer la validité des propos avancés selon les sources et la méthodologie utilisées. Le règne d'Élizabeth I a suscité nombre de débats au courant des dernières décennies. Parmi eux, deux sujets concernent particulièrement les recherches de Natalie Mears : les relations entre Élizabeth, ses plus proches conseillers et la cour, ainsi que l'impact du sexe féminin de la reine sur le discours politique de l'époque. Pionniers dans l'étude de la dynastie des Tudors, John Neale et et Conyers Read ont d'abord peint un portrait idéaliste d'Élisabeth comme une politicienne forte de tête, « championne du protestantisme ». À la publication de son ouvrage intitulé «Elizabeth I», Christopher Haighs est le premier historien à briser cette image positive. Il démontre que le monarque était en réalité indécis, faible et négligent. Neale et Read ont aussi avancé que la cour élisabéthaine était empreinte de factionnalisme, une affirmation qui fut par après discréditée par Simon Adams. Ce dernier estime que cette dynamique n'a fait son entrée que vers les années 1590 avec l'arrivée de Robert Devereux dans l'équation politique. La question du rôle du Conseil privé a également opposé plusieurs historiens dont le parti de David Starkey, Stephen Alford, Simon Adams et Pam Wright à la vision classique de G.R. Elton, voulant l'influence politique se soit fait de manière formelle, à travers le Conseil privé et les audiences à la cour. Les premiers ont plutôt constaté que les dynamiques du pouvoir étaient informelles, i.e. à l'extérieur des intrigues de la cour, parmi les amis personnels de la reine ne faisant pas nécessairement partie du Conseil. Le sexe d'Élisabeth et son impact sur les joutes politiques du temps divise également le milieu académique. D'une part, les historiennes féministes telles que Paula Scalingi et Constance Jordan soutiennent que la féminité du monarque a dominé les débats contemporains. Mary Thomas Crane a ensuite nuancé la conjecture initiale : la reine aurait utilisé les conventions de son sexe pour dérouter ses conseillers et ainsi disposer de plus de marge de manœuvre (par exemple : faire preuve du silence requis des femmes lors des discussions politiques pour en fait ignorer plus facilement les conseils offerts). Quant à Allison Heisch, Mary Hill Cole et Anne McLaren, elles soutiennent que Élisabeth était plutôt « prisonnière » de son sexe et de l'opinion publique qui s'inquiétait de son célibat prolongé. Outre ces problématiques, Mears se base sur les travaux sur la sphère publique de Jürgen Habermas qui place son émergence vers la fin du XVIIe siècle avec l'apparition des « coffee houses» où intellectuels et politiciens fondèrent les prémisses de l'opinion publique moderne. À l'autre extrême, Thomas Cogswell affirme que la majorité de la population européenne se prévalait d'une « éducation politique rudimentaire » à partir de 1598, puisque cette année indique une croissance maquée du nombre de pamphlets et de manuscrits s'attaquant à Robert Cecil, Buckingham ou l'archevêque Laud. Enfin, plusieurs variables restent encore inconnues dans l'étude des politiques élisabéthaines. Qui participait au débat politique? Pourquoi ceux-ci y participaient et quels propos y étaient tenus? Des questions qui mériteraient d'être élucidées éventuellement par de plus amples recherches. Natalie Mears, quant à elle, propose ici une analyse relativement divergente de ses collègues. Premièrement, elle tente de prouver que la reine Élisabeth aurait joué un rôle actif au sein de l'État, tandis que le Conseil possédait un pouvoir décisionnel minimal. En tant qu'actrice politique centrale, la reine administrait ses affaires de façon moins bureaucratique, plus informelle et énormément variée. De plus, l'historienne se ligue du côté de Starkey, Wright, Adams et Alford en étant d'avis que les conseillers royaux étaient sélectionnés selon leur relation personnelle avec la reine plutôt que selon le poste occupé, bien que la promotion aux hautes offices impliquait logiquement ses faveurs. Autrement dit, l'influence exercée autour de la reine se faisait à travers différents cercles intimes de confiance desquels les institutions officielles étaient régulièrement écartées. Par exemple, en épluchant la correspondance étoffée entre la reine et ses proches, Mears constate que les communications se faisaient par l'entremise des proches ou des domestiques personnels plutôt que par la route traditionnelle des messagers-coursiers. Cependant, l'auteure se démarque du camp de Starkey et al., parce qu'elle n'observe pas de factionnalisme ambiant avant au moins 1588. Mears préfère parler de groupes dits probouleutiques, c'est-à-dire que le Conseil privé ne faisait que peaufiner une politique déjà élaborée par l'entourage immédiat de la reine. Élisabeth ne se laissait toutefois pas marcher sur les pieds par ses conseillers. En pratique, elle n'arrivait pas à exécuter Mary Stuart parce qu'elle la considérait comme son égale et non parce qu'elle se voyait empêchée par l'opinion publique ou ses guides. L'auteure concède tout de même que la fameuse indécision de la reine nuisait à sa gouvernance. Deuxièmement, Mears est l'une des premières historiennes à étendre le débat politique à l'extérieur de la cour élisabéthaine. Elle constate la formation d'une « sphère publique » dès la fin du XVIe siècle en Grande-Bretagne, bien avant la datation traditionnelle d'Habermas. Toujours en contradiction avec le théoricien allemand, elle suppose que la presse ne représentait pas entièrement la sphère publique, étant donné que des publications populaires aussi variées que des illustrations, des pamphlets, des napperons et des infolettres étaient distribués à profusion. Par ailleurs, l'auteure se dissocie également des historiennes féministes en déclarant que le sexe féminin du monarque était un aspect superficiel à une dynamique beaucoup plus complexe entre le monarque, la cour et l'opinion publique. Pour elle, les attaques contre la féminité du monarque déguisaient la contestation de l'illégitimité de sa naissance et de sa confession religieuse. Les insultes à teneur purement sexuelle tels que « old hag » ou « whoore » évoquent en réalité le vocabulaire limité de l'époque pour critiquer une femme en général. En Irlande, les montées de nationalisme auraient nourri la dissension de manière similaire. En dernière analyse, Mears suggère à ses collègues historiens de se pencher sur des figures moins connues de la maisonnée royale comme les servants personnels et les parents des personnages étudiés à outrance. Elle propose d'adopter une perspective interdisciplinaire sur la cour élisabéthaine en tant que plateforme culturelle, sociale et politique. Dans l'ensemble, Mears offre une analyse convaincante de la cour d'Élisabeth I, dans la mesure où elle utilise une grande variété de sources pour faire valoir sa position. L'existence d'un index et d'une bibliographie complète prouve une recherche non seulement exhaustive, mais aussi facile d'accès. À la différence d'autres historiens qui se limitent aux écrits administratifs ou officiels, Mears appuie son argumentaire sur la culture matérielle de l'époque : livres de comptes de libraires, inventaires, napperons ou peintures murales figurent parmi ses sources. En plus de varier ses sources, elle étale intelligemment ses recherches au-delà des archives royales pour examiner celles d'autres familles aristocrates proéminentes à la cour. Seul bémol, le déséquilibre des sources utilisées force l'emphase sur la situation en Angleterre, alors que l'ouvrage se dit emprunter la perspective de la Grande-Bretagne. Sa méthodologie, calquée sur le modèle « New Tudor Political History » développé entre autres par Quentin Skinner, John Guy et Patrick Colinson , inclut à la fois l'aspect social, éducationnel et idéologique et permet ainsi de mieux cerner la perception des acteurs politiques de l'époque. Ceci dit, l'ouvrage de Mears comporte certaines lacunes. Premièrement, étant donné que le livre est composé de deux thèmes, l'auteure peine à lier les sections au cours de la lecture pour en faire une thèse unifiée, ce qui laisse l'impression de lire deux livres au sein d'un même recueil. C'est la deuxième partie qui semble la moins travaillée : il aurait été intéressant d'établir un lien de causalité entre cette sphère publique redéfinie et la nouvelle perspective sur le gouvernement élisabéthain qui en aurait découlé. Aussi, plusieurs répétitions parsèment le texte, surtout entre l'introduction et le chapitre 1. Elles auraient pu être réunies en une seule section afin d'éviter la redondance du texte. Bref, un travail d'édition plus soigné aurait évité ces impairs. Pour ce qui est de la thèse en soi, la plupart des conjectures se tiennent sauf à quelques exceptions. Durant la première partie du livre, Mears discrédite allègrement la position féministe qui place le sexe d'Élisabeth au centre du discours politique. Elle minimise cet aspect pourtant singulier de l'époque élisabéthaine, au point d'entièrement attribuer les aspects les plus problématiques du règne (par ex. l'exécution de Mary Stuart, le mariage et l'avenir de la succession) à l'indécision caractéristique de la reine. La thèse de Mears est louable dans le sens où elle ajoute d'autres facteurs intéressants à l'équation tels que la religion et l'illégitimité de la naissance. Cependant, ces ajouts ne devraient pas se faire au prix de sous-estimer le genre d'Élisabeth. La question du mariage et de la succession devait nécessairement inquiéter ses sujets. Par exemple, le fait que Élisabeth se marie aurait impliqué une alliance avec une puissance européenne étrangère, dont les conséquences pour le royaumes et l'indépendance de la reine auraient été hautement aléatoires. Sa féminité a donc contraint dans une certaine mesure Élizabeth au célibat, une situation matrimoniale en contraste avec ses homologues mâles contemporains. Somme toute, l'ouvrage de Natalie Mears porte un regard neuf et ambitieux sur le discours politique élisabéthain. L'auteure offre un point de vue rafraichissant sur le style de gouvernement d'Élisabeth I en utilisant une méthodologie actuelle ainsi qu'une panoplie de preuves autant issues de la correspondance entre hauts fonctionnaires que de l'opinion populaire. Par contre, l'historienne aurait pu centrer davantage son travail sur la réalisation d'une thèse uniforme, propre à elle, plutôt que sur la réfutation systématique de l'historiographie actuelle élisabéthaine.
Review # 2 was written on 2015-05-04 00:00:00
2005was given a rating of 5 stars Ole Persson
interesting book about an amazing woman of the middle ages ... great aunt of William the Conqueror and mother to the kings of England, Norway and Denmark. She was a power broker who commissioned this book about her own life.


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